Même si l’expression existait en wolof, il faut rappeler que c’est le leader du PASTEF qui l’a ramené dans le champ

politique. Poussé à bout par l’ancien régime, l’opposant Ousmane Sonko a utilisé cette expression pendant son

meeting de Keur Massar. Et depuis lors, le mot Gatsa-Gatsa est devenu plus fréquent dans le langage des sénégalais. Une façon de montrer sa colère et de défier une personne ou une autorité. Dans un pays où la stabilité a souvent été magnifiée par le monde entier, un tel discours pourrait fragiliser la paix sociale. C’est pourquoi depuis que le leader du Pastef l’a prononcé, nombreux sont ceux qui ont exprimé leur désaccord contre ce terme qui est taxé de discours dangereux qui incite à la violence car appelant à l’affrontement direct.

Aujourd’hui même si l’opposant d’alors est devenu le PM du Sénégal, cette expression continue d’être utilisée par

certaines personnes qui manifestent leur désaccord ou réclamant leurs indemnités. Depuis le début de cette

semaine, c’est autour des conducteurs de jakarta de proférer des menaces contre le gouvernement suite à sa demande de formaliser leurs papiers avant le 13 mars. Un délai jugé court par ces derniers qui font parfois face au refus des autorités d’accepter les motos qui n’ont pas de Certificat de Mise en Circulation. Non satisfaits de ces décisions, les jakartamen ont lancé des gatsa-gatsa à l’encontre des nouvelles autorités.

Alors même si ce terme leur fait mal, elles vont devoir le supporter car leur leader est l’innovateur.