Le Dental: L'actualité dans toute sa diversité
 
CONTRIBUTIONSLE CUDIS DANS SES CONTRADICTIONS
A l’entame de mon propos, je voudrais remettre au goût du jour la Charte de la paix initiée par le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal ( Cudis ), pour une stabilité du pays.

En effet sous le manteau de société civile adossée à l’ISLAM, les membres de cette organisation avaient produit un Manifeste qui selon leur dire, pouvait participer à la sauvegarde de la paix sociale.

Dans ce cadre, ils ont été reçus par le Président de la République qui a adopté sans réserve cette soi-disante Charte. Ce qui fut relaté par la presse et considéré comme une volonté encore renouvelée du Chef de l’Etat de ne ménager aucun effort pour un climat social apaisé.

Par contre ce que le Cudis ne dit pas ou feint d’omettre, c’est la position de l’opposition par rapport à cette Charte.

La vérité, que le Cudis nous a cachée, c’est que l’opposition a purement et simplement déchiré cette Charte.

Dès lors, n’est-il pas légitime de s’interroger sur la probité morale des membres de cette organisation qui pourtant se réclame de l’Islam ?

A n’en pas douter, ces gens sont disqualifiés pour parler au nom de l’Islam !
Pour en revenir à l’actualité, il n’est que de considérer le dernier communiqué de cette association, qui adopte une position trop partiale pour des gens supposés être à équidistance de toutes les chapelles politiques.

Le Cudis, il faut l’affirmer haut et fort, a tout simplement peur de dire la vérité a ceux-là qu’ils ont clairement identifiés à l’instar de tous les Sénégalais honnêtes, comme étant ceux qui veulent installer le chaos dans ce pays. Et le mobile, il est malheureux de le constater, c’est que Sonko, puisqu’il faut bien le nommer, puisse échapper à la justice.

C’est le lieu de dénoncer la passivité des soi-disantes organisations de la société civile, si promptes à accuser l’Etat de restreindre les libertés des citoyens, tout en se taisant lâchement, lorsque Sonko désacralise les institutions de la République.

Ces organisations de la société civile, ont donc failli dans ce qui devrait être leur credo : Assumer et s’assumer devant l’Histoire et la postérité…Tel devrait être aussi le credo de tout citoyen soucieux du devenir de notre nation.

Il est évident que le Cudis a fui ses responsabilités et nage à contre-courant des principes mêmes qu’il a édictés dans sa Charte.

A-t-on jamais entendu les membres du Cudis monter au créneau lorsque nos marabouts ont été insultés par les partisans de Sonko ?

L’opposition ne cesse d’appeler à l’insurrection…Pire, Sonko a demandé à 200 mille jeunes de le rejoindre pour marcher sur le palais et déloger un Président démocratiquement élu… Le Cudis est resté aphone !

Devant les institutions républicaines constamment bafouées par Sonko et ses partisans fanatiques, le Cudis tourne les yeux ailleurs !

Ce qui s’est passé à Mbacké, n’est ni plus ni moins, qu’une tentative de profanation de la ville sainte de Touba et une défiance de Sonko par rapport aux orientations du Khalife. Pourtant, le Cudis est resté muet…par peur de représailles. En réalité, le Cadre est devenu la propriété exclusive de deux seuls individus !

Le préjugé favorable dont jouissait cette organisation à sa création, a volé en éclats, suite à sa posture incompréhensible.

En atteste ce communiqué nauséabond de partialité, caractérisant leur dernière sortie et qui lui enlève désormais le peu de crédibilité qui lui restait. Dès lors, sa mission se trouve complètement dévoyée. L’heure est grave, comme disait Senghor ! Car la République est menacée dans ses fondements mêmes.

Nous ne dirons pas comme les révolutionnaires français de 1789 : Aux armes citoyens ! Mais nous lançons un appel solennel à tous les dignes fils de ce pays, legs de nos valeureux ancêtres modèles de vertu, afin que nous puissions nous opposer avec la dernière énergie contre ces démons qui ont une apparence humaine et dont le seul dessein est de réduire notre cher pays en cendres !

Par Souleymane Gadiaga,
Coordonnateur des Arabisants républicains

" width="200" align="left"> A l’entame de mon propos, je voudrais remettre au goût du jour la Charte de la paix initiée par le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal ( Cudis ), pour une stabilité du pays. En effet sous le manteau de société civile adossée à ...
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CONTRIBUTIONSGOUVERNANCE ECONOMIQUE : Les grands bonds du président Macky SALL !
 Discours pertinent, vision claire, perspectives rassurantes sur fond de solidarité affirmée, le président de la République Macky SALL  a encore séduit de par la teneur de son adresse de nouvel an ce 31 Décembre 2022.

En dépit des chocs exogènes qui ont des influences souvent négatives sur la conduite des politiques publiques en Afrique, notamment au Sénégal, le Chef de l’Etat a su mettre en œuvre des stratégies pour adoucir les conséquences sur le quotidien des Sénégalais.

Comment le consommateur sénégalais allait-il supporter tous ces bouleversements si des mesures sociales n’étaient pas prises pour protéger le pouvoir d’achat des ménages ?

Ayant une pleine conscience de cette situation assez délicate pour les familles, ont été décidés :  «l’augmentation substantielle des salaires pour un montant cumulé de 236 milliards de FCFA ;  la subvention des prix du carburant, du gaz et des denrées de première nécessité pour plus de 750 milliards ;  la renonciation, par l’Etat, de 157 milliards de recettes fiscales sur des produits importés comme le riz, le blé, le maïs, le sucre et  l’huile, afin d’éviter leur renchérissement pour le consommateur ;  enfin, le soutien direct à 543 000 familles vulnérables par transfert d’argent pour plus de 43 milliards.

A travers des mesures à hautes portées sociales, le président Macky SALL a agi en véritable “père de la Nation” motivé par une ferme volonté d’accompagner son peuple dans un contexte mondial fortement marqué par une hausse générale des prix des denrées notamment celui du carburant. En Europe, en Afrique, en Asie, aux Usa, les prix ont pris l’ascenseur lorsqu’au Sénégal, le Gouvernement continue de supporter cette inflation. Aujourd’hui, le réajustement des prix annoncé par le Chef de l’Etat est venu à son heure.  Par contre, il s’agira désormais d’une répartition ciblée de la subvention de l'énergie.

Le ciblage de la subvention de l’énergie profitera aux familles à faible revenu, au monde rural, aux petites et moyennes entreprises. En tout état de cause, les grandes entreprises ont toutes les capacités financières de soutenir ce réajustement du prix de l’énergie. Saluons à sa juste valeur, cette discrimination positive en faveur des clients à faible consommation. Et désormais, il faudra propulser cette dynamique de solidarité énergétique agissante avant l'arrivée du gaz naturel de Sangomar et Yakkar Teranga qui va baisser de manière structurelle les coûts de l'énergie au Sénégal.

Le Chef de l’Etat a rappelé que «l’effort de protection sociale sera renforcé en 2023 avec la mobilisation de plus de 450 milliards au titre des subventions des produits alimentaires et énergétiques ». Alors, avec ces initiatives heureuses, le président de la République enclenche cette «solidarité énergétique» adoubée par d'autres mesures sociales fortes. En outre, les foyers devront s’adapter à cette situation par l’utilisation des compteurs prépayés dans le but de mieux maitriser la consommation familiale et appliquer les mesures d’économie d’énergie.

Dans les autres secteurs de la vie nationale, les chantiers d’infrastructures, les projets emblématiques à Foundiougne, Marsassoum, à Keur Massar, les axes routiers Tambacounda-Goudiry-Kidira, et Louga-Dahra, les 60 chantiers d’infrastructures en cours d’exécution, la ligne du BRT entre Guédiawaye et Dakar ;   la 2e phase du TER, entre Diamniadio et AIBD ;   la route du Daandé maayo ;  l’axe Kidira-Bakel ; l’autoroute du Nord Dakar-Tivaouane-Saint-Louis, sont autant de chantiers qui participent à la transformation du pays jusque dans les coins les plus reculés.  Cela traduit également la vision structurelle du Chef de l’Etat qui a très tôt compris l’importance de l’infrastructure dans les politiques de développement.

Obéissent à cette dynamique, «le Programme de Connectivité des Zones de Production Agricole, dans les régions de Kaffrine, Kaolack et Thiès, dont le montage financier est bouclé,  le  Programme Spécial de Désenclavement qui est  un vaste chantier quinquennal déjà démarré pour réaliser 2850 Km de routes, ainsi que des ouvrages d’art en milieu rural et urbain qui vont permettre de mobiliser 60 entreprises nationales et  de générer 50.000 emplois ».

Il faut aussi saluer la poursuite des programmes comme le PUDC, le PUMA et le PROMOVILLES qui visent «un maillage complet du pays en routes bitumées, pistes carrossables, infrastructures hydrauliques et électriques ».

Au vu de tous ces programmes réalisés et de ceux en cours, il est alors aisé de comprendre le choix porté sur le Sénégal par Global Economy qui le place au 8e rang des meilleurs réseaux routiers et autoroutiers d’Afrique, sur 38 pays évalués.  

Reprenant une étude du Centre d’Etude et de Réflexion sur le Monde Francophone (CERMF), le journal «Financial Afrik » a écrit : «Avec un PIB par habitant de 1.606 dollars début 2022, le Sénégal, pays du train le plus rapide d’Afrique subsaharienne, affiche désormais un niveau de richesse par habitant près de deux fois supérieur à celui du Rwanda, parfois surnommé le «Singapour africain ». Le dynamisme sénégalais s’accompagne d’une modernisation rapide du pays, qui maitrise dans le même temps sa dépendance aux aides publiques étrangères au développement, et démontre, par ailleurs, que progrès et démocratie ne sont pas incompatibles ».

Ces perspectives heureuses renforcent les présomptions positives des partenaires au développement comme le Fmi, la Banque Mondiale, l’OCDE qui saluent les grands bonds économiques de notre pays.

L’on comprend maintenant pourquoi, ces hâbleurs impopulaires refusent d’orienter le débat public autour du bilan du président Macky SALL, qui en réalité les jette dans une position inconfortable.  Et ces mots de Karim WADE mal-heureux, inspirent la pitié, en voyant cet ancien Ministre d’Etat se rabaisser jusqu’au niveau de ce «ptit Sonko» qui n’a aucune expérience dans la gestion d’un Etat. Mais tous ces écarts de Karim WADE s’expliquent par son éloignement (exil volontaire) du théâtre d’opération, le Sénégal.

Samuel SARR

Ancien Ministre d’Etat

Président du Parti Libéralisme Social Sénégalais

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CONTRIBUTIONSTroisième mandat : Le discours en litote du Président Macky SALL
Depuis l’avènement de la Constitution de 2016, tous les sénégalais savent pertinemment que le troisième mandat n’est plus à l’ordre du jour au Sénégal. C’est sur la base d’un engagement du Président de la République à ne plus en briguer que sa réélection en 2019 a été facilitée.

Sans vouloir rentrer dans le dédalle des stipulations juridiques, le Président et l’ensemble de ses ’’experts’’ se sont prononcé sur le sujet et ont tous abouti à ce verrouillage systématique voulu et acté par la Constitution.

Malgré ce constat, des affidés, grisés par le fétichisme du pouvoir et le gain facile tentent le diable en le poussant à un reniement de ses engagements vis-à-vis du peuple sénégalais.

 

 

Cela ne passera pas.

La politique n’est pas un jeu de dupes, c’est une affaire de gentlemen qui a été inventée pour le vivre ensemble et qui impose, pour ce faire, le respect des codes établis.

Je rappelle au passage que l’entourage d’une autorité est juste le plus sûr reflet de sa valeur. Aujourd’hui il reste le couvercle de nantis de la marmite de la masse pauvre avec, entre les deux, un rapport dégradé au point de passer d’une différence de degré à une différence de nature. Et, dans la posture des cimes, il faut une grande prospérité d’esprit pour pouvoir se souvenir de l’histoire et ne pas être condamné à le répéter. D’ailleurs quand on tient la justice et qu’on enrôle la presse, on bascule dans la dictature.

 

 

Le Sénégal ne sera pas une dictature.

Je ne pense pas qu’il soit de l’intérêt de qui que ce soit de déconstruire les liens nationaux sous peine d’installer le chaos dans un pays caractérisé par la démocratisation de la précarité.

Dans tous les cas les sénégalais se sont déjà fait une religion sur ce sujet. La CIAR travaille aujourd’hui avec le Comité de Parrainage de Macky 2012 jadis dirigé par feu Matar Cissé (PSA). Ces militants de la première heure montent déjà un Comité de Parrainage national pour l’élection présidentielle de 2024 et ont été fermes là-dessus : leur candidat ne sera pas Macky SALL.

 

 

Boucar DIOUF

 

 

Président de la CIAR (Convergence d’Idées et d’Actions pour la République)

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CONTRIBUTIONSEt si l'homosexualité était déjà dépénalisé au Sénégal?
Ce grand rassemblement qui s’est tenu à l’initiative du collectif And Samm DJiko YI est une occasion pour nous d’apporter notre contribution à leur combat qui est légal et légitime, dès lors que la majorité des sénégalais se retrouvent dans leur demande.

Sur le sujet, l’Etat et ses démembrements doivent garder la neutralité et appeler le peuple lui-même à se prononcer par le biais d’un référendum ou laisser la représentation nationale traiter la question en conformité avec la loi. Il doit garder chevillés au corps les principes de prudence et de précaution et se rappeler qu’aucun Etat n’a jamais gagné un combat contre la majorité populaire. L’histoire de l’humanité nous ayant appris à travers des exemples comme le Vietnam, l’Afghanistan et aujourd’hui le Mali que cette posture est intenable et conduit à une chute inévitable.

Le Président devait faire l’économie de cette rencontre avec des soi-disant imams et oulémas du Sénégal, et de se prononcer sur la question de l’homosexualité qui défraie la chronique. Il déclame que tant qu’il sera Président de la République, l’homosexualité ne sera jamais dépénalisée. Mais commençons par revoir la communication du régime.

Monsieur Aymirou Gning, président de la coalition Benno Book Yaakaar avait décidé d’opposer une fin de non- recevoir à la proposition de loi portant criminalisation de l’homosexualité au Sénégal. Il prétend qu’en 2016, des membres de l’opposition, sous un prétexte fallacieux, avaient accusé le pouvoir de vouloir autoriser le mariage gay et légaliser l’homosexualité.

Sur un autre versant, il avait ajouté que le Code pénal de 1966 était tellement explicite et opérationnel sur le sujet qu’il n’était point besoin d’en rajouter une virgule.

Pour clore le débat, ce député de la majorité convoque la qualité de la loi rattachée à une position inébranlable du Président Macky Sall sur le sujet.

Une posture de Monsieur Gning qui pose réellement problème dans le sens où il fait le choix de se positionner dans la catégorie des pires ennemis du pays, qui ne renvoie pas uniquement à ceux qui veulent diviser le Sénégal en communautés, mais aussi et surtout à ceux qui ont été élus et ont, les lambris aidant, oublié le sens de leur mandat.

Il est en plus possible de lui reprocher cette manière peu cavalière de se défausser sur le Président de la République pour justifier une déclaration qui, en fin de compte, n’engage que lui.

En notre qualité d’électeur, la lutte contre l’agenda LGBTI nous interpelle tous, si tant est qu’en démocratie chaque citoyen qui ne pipe mot partage la responsabilité exercée par les dirigeants qu’il a élu.

Par contre cette lutte ainsi que celle contre le F CFA sont deux revers d’une même médaille tellement difficile à porter pour les présidents africains que seuls les peuples et leurs représentants peuvent délibérer librement et sans conséquences néfastes sur ces sujets. En effet, ce n’est pas par hasard que sur les 14 Etats africains membres du CFA, seuls les quatre Etats sahéliens du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Tchad ayant manifesté leur opposition officielle à cette monnaie sont victimes d’une présence de djihadistes.

Au demeurant, la position du Président Macky Sall reste confuse sur le sujet.

Lors de la conférence conjointe avec le Président Obama à Dakar, il avait déjà déclaré s’arrimer à la volonté des populations en précisant :

 « Fondamentalement, c’est une question de société, Il ne saurait y avoir un modèle fixe dans tous les pays. Les cultures sont différentes, tout comme les religions et les traditions. »  avant de rajouter, égratignant au passage son hôte du jour : « La dépénalisation de l’homosexualité, c’est comme la peine de mort, les avis sont partagés là-dessus. Nous avons aboli la peine de mort depuis des années au Sénégal, mais d’autres pays non. »

Son Premier ministre de l’époque Mahammed Boun Abdallah n’a pas été en reste, au point de se faire taper sur les doigts par Amnesty International qui, en 2018, l’accusait de vouloir « casser » la société sénégalaise en imposant des droits de l'homme « contraires à l'éthique ».  

Il a été déclaré coupable d’un crime de lèse-majesté à cause d’une déclaration en ce qui concerne l’homosexualité ‘’Nous ne l'accepterons pas car c'est contraire à nos valeurs.’’

A la suite de Benno, la majorité parlementaire a torpillé de manière illégale et illégitime la proposition de loi déposée par des députés de l’opposition à la demande de And Samm Jikko Yi.

Ce faisant, les neufs députés qui ont pris cette responsabilité ont violé leur propre loi et dans des pays démocratiques, auraient été jugés pour haute trahison.

Alors cette tentative de faire croire que cette forfaiture de la majorité résulte forcément de la vision de l’exécutif ressemble à un appel au secours auquel je n‘aurais jamais conseillé au Président de la République de répondre.

Partant de ce constat, je suis en droit de conclure que les députés de la majorité (qui ne sont pas tous honorables) ont raté une occasion de redorer leur blason en faisant prévaloir, pour une fois, la qualité de leur expertise et leur patriotisme clamé urbi et orbi. Et s’ils devaient se limiter à ce communiqué a minima, qui n’est vraisemblablement pas à la hauteur des signataires de la pétition et de leurs arguments, ils n’auraient pas répondu aux attentes de leurs mandants.

Ils ont poussé le Président à improviser cette nouvelle sortie qui reste sans rapport avec la demande de criminalisation de l’homosexualité. Les députés porteurs de la proposition de loi n’ont accusé personne de vouloir dépénaliser l’homosexualité. Ils demandent, conformément à la volonté générale exprimée par le peuple sénégalais, de criminaliser des déviances sexuelles clairement identifiées et de sanctionner les auteurs et leurs complices.

Sur le même versant, la verticalité de la communication du Président de la République qui, inexorablement, tend vers son moi pose décidemment problème. Il n’est nul besoin de lui rappeler que la souveraineté nationale n’appartient pas au Président de la République, elle appartient au peuple sénégalais qui l’exerce par ses représentants, en l’occurrence les députés, ou par référendum (article 3 de la Constitution).

Cette incompréhension manifeste entre le Président de la République, les députés et les citoyens perdure et m’autorise à me saisir de la question pour arriver à une vérité qu’on pourrait considérer somme toute relative, car arrimée à ma propre compréhension des choses.

L’accession au pouvoir du Président Wade en 2000 est le premier tournant concernant la communauté LGBTI au Sénégal. En effet, juste après le vote de la Constitution de 2001, des rumeurs concernant l’organisation de la Gay Pride au Sénégal avaient commencé à circuler, provoquant l’ire des populations qui leur promettaient l’enfer. Au-delà du brouhaha causé par la nouvelle, je me demandais de quelle protection pouvait prétendre bénéficier cette communauté pour oser cibler un pays qui réprimait les actes contre nature dont l’homosexualité faisait partie.

 

La visite du Président Obama au Sénégal le 26 juin 2013 peut être considéré comme le deuxième tournant.

Elle faisait suite à une audience du Président Macky SALL à la maison blanche au mois de mars de la même année. Cette visite n’avait pas d’objet en dehors d’une visite de l’île de Gorée et d’une réunion tenue à la Cour Suprême.

 Le président américain avait à cette occasion convoqué une réunion mystérieuse, qui s’est tenue dans la salle d’audience de la haute juridiction, avec une dizaine d’autres présidents de Cour suprême de pays africains : des anglophones (Botswana, Ghana, Kenya, Malawi, Ouganda et Zambie) et des francophones (Sénégal, Bénin, Côte d’Ivoire, Gabon et Niger), durant laquelle il fera un discours sur l’Etat de droit. Je me demandais quel genre de réunion pouvait se tenir dans ce sanctuaire, hors la présence du Président de la République et des journalistes, d’autant plus que la durée n’épousait pas les formes d’un simple discours.

Quelques faits troublants me mirent sur la bonne piste.

D’abord la date de l’arrivée du président américain à Dakar coïncidait avec le jour où devait être rendu l’arrêt de la Cour suprême des États-Unis sur la loi fédérale de « défense du mariage » (Défense of Marriage Act/DOMA). A cette occasion, des voix s’étaient élevées pour s’inquiéter de cette intrigante coïncidence qui pouvait renvoyer à une volonté du Président Obama de venir prêcher en faveur d’une réforme de la législation sénégalaise en faveur des homosexuels.

En effet, Monsieur Amadou Tidiane Wone avait publié une lettre ouverte au Président de la République, lui demandant de s’expliquer sur une rumeur relative à un projet de loi visant à dépénaliser l’homosexualité. Évoquant « des rumeurs persistantes [faisant] état de l’imminence de l’adoption par le Sénégal de lois consacrant les droits des homosexuels »

Quant au Président Obama, il avoua apporter son soutien à la cause des droits des homosexuels en Afrique

Ces faits, ajoutés à mes observations m’amenaient à la conviction que le Président le plus puissant du monde ne pouvait venir au Sénégal pour prêcher pour les homosexuels et retourner les mains vides. S’il était venu c’est parce qu’il avait une promesse ferme et je subodorais que le nœud gordien de l’énigme, c’était la fameuse réunion de la Cour Suprême.

Il ne me restait donc à chercher une aiguille dans une botte de foin en essayant de trouver la faille dans le système de répression de l’homosexualité.

 

1)            L’homosexualité a été réprimée au Sénégal

Dans la pratique l’homosexualité a été réellement punie par l’article 319 alinéa 3 du Code pénal qui libellé en ces termes :

« Sans préjudice des peines plus graves prévues par les alinéas qui précédent ou par les articles 320 et 321 du présent Code, sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100 000 à 1 500 000 francs, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. Si l’acte a été commis avec un mineur de 21 ans, le maximum de la peine sera toujours prononcé ».

 

Mais, le constat est que, dans la pratique, le juge ne réprimait pas souvent les actes impudiques ou contre nature mais l’homosexualité elle-même malgré la formulation imprécise de l’article.

En avril 2007, les sieurs Samba M., Mamadou H.S. et Lucien A.T. ont été condamnés pour actes impudiques et contre nature avec individus de même sexe respectivement à 1 an, 6 mois et 2 ans d’emprisonnement ferme. De même, le 06 janvier 2009, une dizaine d’individus ont été condamnés à 8 années de prison ferme pour acte contre nature et association de malfaiteurs.

Ainsi, malgré le caractère nébuleux de la qualification de l’infraction, le juge sénégalais avait toujours trouvé la formule pour punir les actes homosexuels, même dépourvus d’attentat à la pudeur jusque dans les années 2012. La majeure partie des homosexuels n’étaient d’ailleurs généralement pas pris en flagrants délits mais seulement après dénonciations de la part de citoyens couverts par l’anonymat.

En revanche, depuis l’avènement du régime du Président Macky SALL, il a été constaté de moins en moins de peines à l’encontre des homosexuels. Même s’il y a toujours des arrestations faisant souvent suite à des dénonciations de la population, il n’en demeure pas moins que les homosexuels sont désormais dans l’offensive, ragaillardis par l’absence d’enfermement qui semble désormais être la règle. Et ce sont certainement ces provocations à répétition non sanctionnées par le juge qui ont poussé une majeure partie des sénégalais à réclamer la criminalisation à travers le mouvement And SAMM JIKKO YI.

Les différentes recherches que nous avons menées sur le sujet nous amènent à la conviction que, suite aux coups de boutoirs de l’agenda LGBTI mondial, il est évident aujourd’hui que la pression juridique sur les homosexuels a baissé de plusieurs crans. En somme, nous sommes en droit de conclure que, contrairement à ce que pense le Président de la République, l’homosexualité est déjà dépénalisée au Sénégal.

2)    L’homosexualité est dépénalisée au Sénégal

Au plan juridique, la dépénalisation signifie qu’un acte considéré comme un délit et sanctionné comme tel ne le soit plus. Elle est différente de l’abrogation qui signifie qu’un nouveau texte vient mettre fin à un texte antérieur, elle peut être expresse ou tacite.

Si on se réfère à cette définition, on peut dire sans risque de se tromper que les conseillers juridiques du Président de la République n’ont pas été performants dans la maîtrise des éléments de langage. En effet, en laissant ce dernier affirmer que les homosexuels sénégalais n’avaient aucun problème avec l’Etat et qu’il n’y avait aucun homosexuel en prison, le Président affirme, sans s’en rendre compte, que l’infraction incriminée est dépénalisée, dès lors qu’il a été noté des arrestations durant cette période mais pas d’enfermement. Et en déclarant que l’homosexualité ne serait jamais dépénalisée tant qu’il sera président, il ne fait qu’enfoncer une porte déjà ouverte.

En effet, la dépénalisation lato sensu a des significations qui vont de la suppression de toute sanction à une désescalade interne au système pénal. Elle peut aussi signifier la substitution à une peine existante, une autre peine plus douce, l’absence d’application des sanctions pénales existantes ou la suppression de l'incrimination elle-même. En l’espèce, l’absence d’application des peines prévues pour les actes contre nature naguère utilisée contre les homosexuels est aujourd’hui avérée au Sénégal et correspond à une véritable dépénalisation.

En effet, même si la loi sur l’homosexualité n’est pas abrogée, il est évident qu’elle est devenue désuète et son application tend vers zéro, ce qu’a confirmé le rapport 2020 sur les droits de l’homme de l’Ambassade des Etats Unis (SENEGAL  2020 HUMAN RIGHTS REPORT) intitulé : Actes de violence, criminalisation et autres abus basés sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre :

‘’Les relations sexuelles consensuelles entre adultes de même sexe, que la loi définit comme un « acte contre nature », constituent une infraction pénale ; cette loi a cependant été rarement appliquée’’.

Le rapport va plus loin en notant : ‘’Aucune loi n’interdit la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre et il n’existait pas de lois relatives aux crimes de haine susceptibles de motiver des poursuites pour crimes motivés par les préjugés à l’égard des personnes LGBTI.’’

Une manière de regretter que le Sénégal n’ait pas légiférer dans ce sens de sorte que ‘’Les personnes LGBTI ont été confrontées à une discrimination répandue, à l’intolérance sociale et à des actes de violence’’.

Mais cette baisse de la pression juridique vis-à-vis des homosexuels est-elle due à la magnanimité des juges ou ces derniers sont-ils liés par des dispositions juridiques. N’est-t-on pas en présence d’une véritable dépénalisation de droit ?

(A suivre...)

El Hadji Boucar DIOUF

Ledental1@yahoo.fr

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" width="200" align="left"> Ce grand rassemblement qui s’est tenu à l’initiative du collectif And Samm DJiko YI est une occasion pour nous d’apporter notre contribution à leur combat qui est légal et légitime, dès lors que la majorité des sénégalais se retrouvent dans leur demande. Sur ...
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CONTRIBUTIONSBALLON D’OR MONDIAL, QUAND TU NOUS TIENS !
J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt les débats autour de l’attribution du Ballon d’Or France Football avant, pendant et après l’octroi de ce dernier au prodige argentinLionel Messi pour la sixième fois. Je me désole même de la tournure que les sénégalais, pardon certains sénégalais, ont donné à cet évènement footballistique auquel le nom de Sadio Mané a été lié.

J’aime bien Sadio Mané, plus pour son sens de l’humain que pour ses performances sportives. On ne peut pas ne pas aimer Sadio Mané quand on aime le genre humain et le football. Il aurait mêmepu gagner ce Ballon d’Or. Peu importe. Ce qui est important, c’est que Messi aussi le mérite largement et que Sadio Mané a quelques faiblesses handicapantes. Et il faut avoir le courage de le dire. Il est performant mais il n’est pas influent. Il manque de leadership aussi bien en club qu’en équipe nationale. C’est ce qui explique qu’il ne tire pas les pénaltys et les balles arrêtées en équipe nationale et avec Liverpool.

Certes Sadio a été co-meilleur buteur du championnat d’Angleterre (notez bien co-meilleur buteur) mais il n’a pas été désigné meilleur joueur du championnat d’Angleterre en 2019. Les Algériens avaient-ils réclamé autant que les Sénégalais que le Ballon d’Or soit attribué à Mahrez quand il fut élu meilleur joueur du championnat anglais à l’époque ?

Sadio Mané a été vainqueur de la league des champions en 2019. A-t- il été désigné meilleur joueur de cette compétition majeure ? Et last but not least, il a été finaliste malheureux de la dernière CAN mais n’a pas pu éclore son talent à la hauteur de ses réelles performances. D’ailleurs les titres de meilleur joueur et de meilleur buteur de cette compétition l’ont encore échappésdans une compétition où il a raté deux penaltys.

Nous aimons tous Sadio Mané et rêvons de ce ballon d’or. Il a fait des progrès et continue de faire des progrès par un travail sérieux et une hygiène de vie rigoureuse. Mais soyons objectifs et quittons le registre de l’émotion qui accompagne la victimisation. Sadio Mané n’a pas échoué à ce titre parce qu’il a la peau noire et/ou est africain ; sinon Georges Weah ne l’aurait pas remporté en 1995. Mané a-t-il été plus exceptionnel que Drogba et Samuel Eto’o en leur temps. Ces derniers ont-ils remporté le Ballon d’Or mondial. Et Thierry Henry ? Et Xavi ? Et Iniesta ? N’ont-ils pas passés à côté de la plaque alors qu’ils étaient au sommet de leur art ? L’immortel Maradona a-t-il été Ballon d’Or ? D’ailleurs que vaut le Ballon d’Or face à la joie de vivre et l’art de jouer au football ? L’immense talent de Ronaldinho n’a été récompensé par ce trophée qu’une seule fois et tout le monde se souviendra du talent fou du nigérian Jay-Jay Okocha.

Les Sénégalais en particulier et les africains en général doivent cesser de toujours tirer sur l’autre. La couleur de notre peau est un problème parce que nous sommes nous-mêmes un problème. Ce n’est pas la FIFA ou France Football qui étaient à l’origine des incidents qui ont émaillés le match retour de la league africaine des champions entre le Zamalec et Génératon Foot. Ce n’est pas l’Occident qui devait construire des infrastructures dignes du statut du football sénégalais et qui ne l’a pas fait. Les primes qu’on ne paie pas en temps ou qu’on ne paie pas du tout ne sont pas de la responsabilité des Blancs (par opposition au noirs pour faire allusion à la couleur). Les incidents ayant conduit au drame du stade Demba Diop sont-ils l’œuvre des dirigeants du football mondial ou de notre football local ?L’octroi du ballon d’or est-il exclusivement une affaire de couleur, de lobbying ou de performance ?

Le football mondial n’est pas la politique à la sénégalaise. Et les réseaux sociaux ne font pas gagner une élection, ni présidentielle ni du Ballon d’Or mondial ? Mbappé, le deuxième plus jeune vainqueur de la coupe de monde après Pelé, n’est toujours pas encore Ballon d’Or. Où est donc passée sa médaille d’or de la coupe du monde 2018 ?

A la veille de la demi-finale du Sénégal contre la Tunisie à la dernière CAN, Alain Giresse, coach des Aigles de Carthage disait, dans le cadre de la bataille psychologique d’avant match, que les Sénégalais ont une haute idée de leur football alors qu’ils n’ont encore rien gagné. Même si au finish, c’est le Sénégal qui s’était qualifié en finale, il faut reconnaitre que le technicien français avait raison ? Depuis que je suis le football sénégalais, en particulier depuis le début des années 2000, nous n’avons jamais participé à une CAN où nous ne nous sommes pas données favori nous-mêmes pour le sacre final. Et au final, nous récoltons toujours la déception.

Nous n’acceptons jamais de faire objectivement les bilans de nos campagnes sportives et il n’y jamais presque eu de fautifs et de sanctions. On est assez fou à poursuivre le même rêve non réalisé pendant des générations et des générations sans nous réveiller pour changer de démarches et de tactiques afin d’être champion d’Afrique.

Parallèlement, le prix Nobel de littérature a échappé à de grands écrivains : Senghor, Césaire, Bernard Dadié, tous morts aujourd’hui, et jusque-là le Kenyan NgugiwaThiong’o encore vivant. Cela fait-il de ces grands noms de seconds couteaux de la littérature mondiale ? Je crois que non. Ces derniers n’écrivaient pas, je crois, pour avoir le Nobel de littérature mais pour s’exprimer et pour défendre une cause.

Malheureusement aujourd’hui nous sommes à l’ère des titres et ces derniers ne prennent pas toujours en compte la valeur humaine intrinsèque. Tout le monde presque court derrière les titres y compris nos « hommes d’esprit ». On les achète même parfois !

Lecteur, ne penses pas j’ai abandonné le débat du ballon d’or. Loin s’en faut, je suis au cœur de ce trophée, c’est-à-dire des préalables pour le gagner.

Courage Sadio Mané : le lycée déjà construit dans ton village et l’hôpital en construction sont un Ballon d’Or pour cette population sénégalaise qui croule encore dans la pauvreté à une période de la hausse des prix des besoins de première nécessité comme l’électricité, l’éducation et la santé. Ce sont là les véritables sujets d’euphorie et de DEBAT DE L’HEURE au Sénégal.

 Ngor DIENG

 

Psychologue conseiller

Doctorant en philosophie à l’UCAD de Dakar

ngordieng@gmail.com

 

" width="200" align="left"> J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt les débats autour de l’attribution du Ballon d’Or France Football avant, pendant et après l’octroi de ce dernier au prodige argentinLionel Messi pour la sixième fois. Je me désole même de ...
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CONTRIBUTIONS QUE NOUS RESTE-T-IL DU BATEAU « LE JOOLA » ?
« En vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les [individus qui le composent] ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes. »

Coran, Sourate –le tonnerre- verset 11.

Le 26 septembre 2002, aux larges des côtes gambiennes de l’Océan atlantique, se produisait l’une des plus grandes catastrophes maritimes de l’histoire de l’humanité. Ainsi le bateau « Le Joola », qui assurait la navette entre Dakar, la capitale sénégalaise, et la région verte de la Casamance, s’enfonçait, presque d’un coup, dans la mer, emportant avec lui près de 2000 âmes.

Ce fut un évènement très douloureux, que la nation sénégalaise toutentière, a vécu dans sa chair et dans son âme. La conscience individuelle et collective du peuple sénégalais fut profondément heurtée, comme il ne s’est jamais presque produit dans l’histoire.

A l’époque, le président Abdoulaye Wade, avait appelé, dans son discours, à une introspection, c’est-à-dire à un examen de conscience, visant à amener les Sénégalais à se remettre en cause, à changer radicalement de mentalité et de comportement.Mais hélas, depuis lors, « Le Joola » semble rangé aux oubliettes. Des responsabilitésont étésituées. Mais aucune personnalité inquiétée. Aucune sanction prise. Quelques démissions çà et là…et la souffrance des familles de victime demeureet fait échoà chaque anniversaire du naufrage du bateau. Autant le souvenir des morts s’immortalise autant la souffrance qui en découle perdure. Cette plaie de souffrance ne peut se cautériser. Elle est trop profonde pour se cicatriser dans cet intervalle de temps.

Les années passent et les Sénégalais restent cloitrés dans leurs comportements d’antan. La nuit de l’insouciance, de l’irresponsabilité, de la négligence et du laxisme n’est pas encore terminée. Le peuple Sénégalais est encore en plein dans sonlong sommeil dogmatique : le Sénégal, pense-il, est une terre bénie et est à l’abri de certains phénomènes, de certains malheurs qui s’abattent sur les autres. Les Sénégalais se croienttoujours les plus beaux, les plus intelligents et les plus élégants d’Afrique. En réalité, il n’en est rien. Que d’illusions psychologiques ! Quel narcissisme béat ! La réalité est que notre pays continue à patauger dans les eaux profondes de la pauvreté et de la misère, bref du sous-développement.

Ce qu’il importe de noter, c’est que chaque jour, semaine, mois ou année, des « Joola » bis se produisent dans notre pays sans que cela attire l’attention particulière des Sénégalais, sinon brièvement, c’est-à-dire de manière passagère. La conscience collective sénégalaise semble opaque devant les évènements malheureux, dus souvent à la négligence et au laxisme, qui se produisent au avec leurs lots de victimes et de désolation. Notre capacité d’indignation s’est effritée devant la quête du pouvoir, de l’avoir et de la renommée qui caractérise notre société actuelle. Les mêmes causes entrainent les mêmes effets.

Aujourd’hui plus que jamais, l’indiscipline, l’insolence, l’arrogance dont on fait montre au Sénégal n’est plus à démontrer. Ces contre-valeurs sont plutôt monnaie courante. L’impudeur et l’immoralité ravagent, comme la peste, les solides fondements éthiques et religieux de notre société. La voix des marabouts devient de moins en moins audible et celle des politiciens de moins en moins crédible.La jeunesse est de moins en moins éduquée et formée à la vie. Elle se retrouve, de nos jours,en face d’un horizon bouché et d’un avenir incertain.

La Noblesse a perdu de sa splendeur, chacun se considérant comme noble « mane noble-la ». Ce refrain fuse de partout chez les sénégalais jeunes et les moins jeunes). Les nouveaux riches et nouvellescélébrités du pays cherchent à  faire le buzz à tout prix. Ils mettent en exergues l’argent, la femme et le luxe. Ils disputent à Dieu son Pouvoir et sa Beauté sur la terre des hommes. Et tout cela dans un Sénégal émergentnous dit-on, avec une classe politique pourrie jusqu’aux os. La recherche de l’intérêt personnel, l’enrichissement illicite, la mauvaise mentalité envers la chose publique et le manque de patriotisme caractérisentcette classe dirigeante des indépendances à nos jours.En face d’elle, se trouve un peuple souvent complice parce qu’encore naïf, insouciant et se détournant de l’essentiel, c’est-à-dire d’une citoyenneté éclairée, engagée et responsable. Les chantiers de l’homme sont relégués au second plan au profit des chantiers routiers et infrastructurels. C’est cela le Sénégal du troisième millénaire, c’est cela notre Sénégal actuel, le Sénégal de l’avenir de nos enfants et petits-enfants.

16 ans après, il ne reste plus du « Joola » qu’une épave engloutie aux tréfonds de l’Océan atlantique, attirant poissons et autres créatures peuplent la mer. Il ne reste plus du Joola que ce tombeau marin où dorment désormais, pour l’éternité, des espoirs trahis et des jeunesses inachevées. Il ne reste plus du « Joola »que des souvenirs cauchemardesques voire les fantômes de nos morts et disparus. Il ne reste plus du « Joola » que des familles décimées, des veuves et veufs qui peinent à reconstruire leur vie, des orphelins désœuvrés et abandonnés à eux-mêmes. Il ne reste plus du « Joola » que des promesses non tenues, et par les autorités de ce pays et par les Sénégalais eux-mêmes :aujourd’hui plus que jamais, les Sénégalais sont récidivistes à l'indiscipline, à la négligence et au laxisme.Ce n’est pas demain la fin des surcharges dans nos transports publics. La sécurité dans nos édifices publics (stades, marchés, hôpitaux, écoles, universités) pose aussi problème.  Tout le monde peut le constater. Et l’État ne dit rien. Et le peuple accepte tout.En réalité, les Sénégalais vivent comme si le « Joola » était unsimple accident comme les autres. Pis, ils vivent comme si le naufrage du « Joola » n’a jamais eu lieu. Le peuple sénégalais oublie très vite. Il a une mémoire très courte qui ne se soucie ni de l’avenir pour prévenir ni du passé pour tirer les leçons de l’histoire. Le philosophe allemand Hegel avait raison d’écrire que « [...] ce qu’enseignent l’expérience et l’histoire c’est que peuples et gouvernants n’ont jamais rien appris de l’histoire, et n’ont jamais agi suivant des maximes qu’on en aurait pu retirer ".

L’indiscipline des chauffeurs est la cause directe de la majeure partie des accidents de la route. Les incendies de marchés et d’autres lieux publics, les enlèvements et assassinats d’enfants et même d’adultes, continuent, dans le même sillage, à faire des dégâts irréparables dans un pays où chacun aspire à la liberté et personne n’est responsable de rien. Ah ! QueDieu a bon dos sous le ciel du Sénégal ! Son fameux « ndogal » (décret divin) serait, d’après les Sénégalais, à l’origine de tous nos malheurs. La responsabilité humaine est reléguée toujours au second plan.

Mais si le naufrage du bateau « Le Joola » n’a pas pu changer radicalement la mentalité et le comportement des Sénégalais, si ce drame maritime et humain n’a pas révolutionné profondément le quotidien des Sénégalais, seul le fracas annonçant la fin du monde pourra peut-être le faire, et ce sera trop tard. Je suis alors tenté de poser cette question : « (A quand les voix conjuguées de tous ceux qui s’indignent pour faire changer notre destin à tous ?) »

Pour hier et pour demain, j’avertis et j’aurais déjà averti mon peuple. Je ne sais pas ce que sera le Sénégal quand je ne serai plus de ce monde, mais j’estime avoir assez sensibilisé sur les goulots d’étranglements qui empêchent notre nation de se développer et notre peuple de s’épanouir. 
Aujourd’hui, la seule chose dont je suis sûr, étant encore en vie, c’est que je suis malade du Sénégal et je sais que je vais mourir du Sénégal.Que cette mort soit belle !

Ngor Dieng

Psychologue conseiller

ngordieng@gmail.com

 
" width="200" align="left"> « En vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les [individus qui le composent] ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes. » Coran, Sourate –le tonnerre- verset 11. Le 26 septembre 2002, aux larges des côtes gambiennes de l’Océan atlantique, ...
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CONTRIBUTIONSMahmoud Saleh: « Affaire Idrissa Seck-Soyons sérieux »
Mahmoud Saleh, directeur de Cabinet politique du président Macky Sall, se prononce aussi sur l’affaire Idrissa Seck à travers ses écrits nous révèle senego. Sans  citer le nom de l'ancien Pm,il parle cependant dans le texte, de « marabout politicien qui instrumentalise la religion pour se positionner politiquement »précise encore senego.

Être respectueux vis-à-vis de soi-même, devrait empêcher de tenir des propos irrespectueux vis à vis des autres. Surtout, venant d’un  » homme religieux  » , doublé d’un politique. Propos immatures , insensés, adressés en plus à une personne qui incarne une légitimité , confirmée à plusieurs reprises. Convenons que , celui qui a tenu ces propos n’a aucun respect pour notre peuple et par son manque de maturité, est complètement disqualifié à postuler à une responsabilité nationale.

Rappelons le. Il s’agit du marabout politicien qui instrumentalise la religion pour se positionner politiquement. Il s’agit de celui, qui a été démystifié et lâché par ses compagnons, co-fondateurs de son mouvement politique. C’est celui qui se cherche un instrument politique de substitution face à la crise profonde de son mouvement. Oui , vous l’avez deviné, lui , qui se fait le porte voix de certaines forces occultes, cherchant à bénéficier de leur coup de pouce , pour rèexister, politiquement.
Le combat politique appelle respect et considération. Il interdit d’apprécier en dehors du réel, en dehors de ce qui se fait. 
User de caractérisations aussi légères, renvoyant à une surestimation de soi-même est indigne de quelqu’un qui devrait constituer une référence, de par sa naissance et surtout pour ce qu’il convoite. Il est heureux que l’homme, à qui il s’adresse à une capacité de dépassement qui le met à l’abri de velléités de réaction. Qu’il est concentré sur les obligations qui pèsent sur ses épaules et qu’il s’évertue à chaque instant à honorer. Gageons que d’autres coups bas sont en perspective mais nous ne nous fatiguerons jamais d’assurer la vigilance qui sied face à des malintentionnés, qui se cherchent une voie.

Mahmoud Saleh   
" width="200" align="left"> Mahmoud Saleh, directeur de Cabinet politique du président Macky Sall, se prononce aussi sur l’affaire Idrissa Seck à travers ses écrits nous révèle senego. Sans  citer le nom de l'ancien Pm,il parle cependant dans le texte, de « marabout politicien qui instrumentalise la religion pour se ...
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CONTRIBUTIONSL’indiscipline, une tare bien sénégalaise
 

L’indiscipline est un fléau qui détruit lentement mais surement les fondements de notre société tout en compromettant notre développement économique. Cette tare bien sénégalaise est perceptible sur l’étendue du territoire chez des compatriotes de tous les âges, de tous les sexes et de toutes les ethnies. L’indiscipline des sénégalais nous éloigne de jour en jour de la rampe de l’émergence. Les sénégalais, dans leur écrasante majorité, ne respectent rien ; ils ne pensent qu’à eux-mêmes et considèrent que les interdictions sont réservées aux autres. L’indiscipline des sénégalais est observable dans tous les secteurs de la vie économique et sociale du pays. Le Sénégal est devenu un pays en désordre où tout semble permis et le sénégalais ne s’en prive pas. Le citoyen fait ce qu’il veut au mépris des règles élémentaires de la vie en communauté surtout en milieu urbain. Le sénégalais d’aujourd’hui croit que le pays lui appartient à lui tout seul considérant que les autres citoyens ne comptent pas. Au volant de sa voiture, il n’a aucun respect pour les autres conducteurs. En cas d’embouteillage, il se crée des raccourcis au mépris du code de la route et des autres automobilistes qu’il n’hésite pas à injurier si ceux-ci lui font des observations. Sur l’autoroute à péage, en cas d’embouteillage et il y en a souvent, certains automobilistes empruntent la bande d’arrêt d’urgence en roulant à tombeau ouvert. Sacrés sénégalais. Les piétons s’illustrent aussi dans l’indiscipline à leur manière. Ils traversent les routes sans le moindre respect des règles édictées par le code de la route. Peu de piétons utilisent les passerelles ou les passages cloutés pour traverser les routes ou autoroutes. Sachant bien que la traversée de l’autoroute à péage est interdite, les piétons n’hésitent pas à sectionner les grilles de protection pour passer de l’autre côté de la voie rapide, à toute allure, ignorant les passerelles qui leur sont pourtant réservées.

Les transports publics urbains et interurbains illustrent de fort belle manière l’indiscipline des sénégalais. Les chauffeurs de taxis ou de Ndiaga Ndiaye ou de véhicules assimilés font ce qu’ils veulent sur les routes en dépit des nombreux policiers et gendarmes affectés à la sécurité routière. Le naufrage du Joola n’a pas servi de leçon ni à l’Etat qui laisse faire impunément, ni aux chauffeurs de transports publics, maitres absolus des routes dans les faits. C’est pourquoi le nombre de morts par accidents routiers augmente crescendo, d’année en année.

L’indiscipline des sénégalais s’observe aussi au niveau de leur relation avec les ordures. Si Dakar est la capitale africaine la plus sale c’est par ce que les familles et les consommateurs sénégalais jettent les déchets n’importe où. Le sénégalais n’a aucun respect de la chose commune, surtout la voie et les places publiques.

Un peuple aussi indiscipliné que les sénégalais connaitra difficilement l’émergence. Il est prouvé que le développement d’un pays ne peut pas se faire dans le désordre et dans l’indiscipline.  Beaucoup d’illustrations de ce constat existent à travers le monde. Tant que le Sénégal ne mettra pas un terme à l’indiscipline, l’émergence restera un mirage pour des générations et des générations.

Pour atteindre l’émergence l’Etat a certes fait beaucoup de choses importantes depuis 2000 : infrastructures, éducation formelle, agriculture, santé, social, etc. Il est temps maintenant que les pouvoirs publics s’intéressent enfin à l’homo senegalensis. Le sénégalais doit changer de comportent dans sa société. Il doit respecter les règles qui fondent la vie en société. Il doit respecter les lois et règlements de la république. Les comportements que nous voyons tous les jours doivent changer obligatoirement pour que notre cher Sénégal se développe enfin. Pour arriver à cette fin, il appartient à l’Etat, à la société civile, à l’école, à l’université, aux chefs religieux, aux élus locaux, aux intellectuels, à la police, à la gendarmerie, à la justice de conjuguer leurs efforts pour ramener les sénégalais à la raison. L’indiscipline a atteint un summum qui menace notre société et notre Etat. Tous les secteurs de la vie économique, culturelle et sociale sont touchés. Parallèlement au travail d’éducation des populations, il est temps de commencer à réprimer sévèrement les actes d’indiscipline caractérisés sur l’étendue du territoire quel que soit leur nature et leurs auteurs. L’Etat doit initier aussi des lois spécifiques applicables aux auteurs d’actes d’indiscipline.

L’indiscipline constitue un obstacle au développement. L’Etat a l’obligation de la combattre sans complaisance s’il veut un Sénégal émergent. Dans le désordre et dans l’indiscipline, point d’émergence quelle que soit la pertinence du  plan de développement proposé par les politiques.

Pr Demba Sow

Ancien député

Ancien Conseiller Economique et Social

 

 

" width="200" align="left">   L’indiscipline est un fléau qui détruit lentement mais surement les fondements de notre société tout en compromettant notre développement économique. Cette tare bien sénégalaise est perceptible sur l’étendue du territoire chez des compatriotes de tous les âges, de tous ...
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CONTRIBUTIONSPoliticiens de tous bords, sachez que les sénégalais ne toléreront aucun recule démocratique lors de la présidentielle de 2019 Par Pr Demba Sow
Beaucoup d’hommes et d’analystes politiques avaient acquis depuis 2000 la forte conviction que le Sénégal est à l’abri de lendemains d’élections chaotiques comme c’est souvent le cas en Afrique. Depuis la première alternance démocratique au Sénégal, on vote le dimanche et le lundi suivant on va tranquillement au travail. Les élections législatives de 2017 ont montré cependant que le Sénégal n’est pas tout à fait à l’abri de violences postélectorales car le tripatouille du fichier électoral et du vote des citoyens semblent encore possible chez nous.

Si en 2000, le Sénégal a connu sa première alternance démocratique sans coup férir, c’est incontestablement grâce d’une part au code électoral consensuel de 1992 et d’autre part à la nomination d’une personnalité neutre et crédible au ministère de l’Intérieur et à la création de l’ONEL, une institution chargée de superviser les élections. Ainsi, en 2000, toutes les conditions étaient réunies pour des élections transparentes, libres, démocratiques et crédibles, aux résultats incontestables.

Très bien élu en 2000, le Président Wade n’a pas fait moins que son prédécesseur pour tous les scrutins organisés sous son magistère. A la demande pressante de l’opposition, il a toujours confié l’organisation des élections à une personnalité neutre et crédible. Toujours pour une meilleure supervision et un contrôle des élections, il avait transformé l’ONEL en CENA. Ainsi, en 2007 et en 2012, les sénégalais ont voté le dimanche et travaillé le lundi suivant, sans violence et sans contestation du verdict des urnes.

Pour les élections de 2019, les signes de lendemains d’élections violents sont réunis. En effet, sans code électoral consensuel et la nomination d’une personnalité neutre en charge de l’organisation des élections, les germes d’une contestation des résultats de l’élection présidentielle de 2019 s’accumulent de jour en jour. A cela s’ajoute le manque de confiance de l’opposition à la CENA qui n’a pas été à la hauteur de sa mission lors des législatives de 2017. Le Président Macky Sall ne devrait pas faire moins que ses prédécesseurs pour consolider notre démocratie. Pour l’intérêt du Sénégal et pour la postérité, il doit favoriser le dialogue entre acteurs politiques de tous les camps afin d’obtenir comme les Présidents Diouf et Wade un code électoral consensuel permettant d’aller aux élections dans un  climat serein et apaisé. Le Président Sall a tout à perdre s’il ne parvient pas à organiser un dialogue politique avec l’opposition significative autour du code électoral.

Concernant l’organisation de l’élection présidentielle de 2019, le Président Macky Sall a l’obligation de faire mieux que ses prédécesseurs. Sans mettre en doute la compétence du Ministre Aly Ngouille Ndiaye, le Chef de l’Etat a intérêt à nommer une personnalité neutre comme ses prédécesseurs pour organiser le prochain scrutin. Il est perdant dans le bras de fer actuel entre son pouvoir et l’opposition. La nomination d’une personnalité neutre pour organiser l’élection présidentielle est maintenant une tradition bien établie au Sénégal que tout Président de la République a le devoir d’honorer. Le Président Macky Sall n’a pas le choix, il doit accéder à la revendication de l’opposition en choisissant au plus vite un Ministre de l’Intérieur neutre pour organiser la présidentielle de 2019. Si le bras de fer entre le pouvoir et l’opposition continue, le Président candidat sera le plus grand perdant. Sans doute des collaborateurs pourraient l’encourager à ne rien céder dans ce bras de fer avec l’opposition. Suivre de tels collaborateurs c’est prendre le risque de se mettre les électeurs sur le dos et ainsi hypothéquer sérieusement sa réélection en 2019 qui est loin d’être acquis. Le Président Sall ne doit pas oublier que si les Présidents Diouf et Wade ont perdu le pouvoir, c’est entre autres à cause de leurs entourages. D’autres analystes politiques plus autorisés que moi l’ont déjà dit, certains collaborateurs du Président Macky Sall, des jusqu’au-boutistes incompétents et sans base, sont des obstacles à sa réélection. C’est le cas de beaucoup de Ministres et autres promus, très impopulaires et grands manipulateurs, qui gagneraient à s’inspirer du Premier Ministre qui allie flexibilité, discrétion, écoute et efficacité.

Depuis 2000, les sénégalais ont montré plus d’une fois qu’ils sont politiquement matures et qu’aucun homme politique ne peut les embrigader ou les berner. Les politiciens de tous bords doivent savoir que nos compatriotes sont très attachés à leur démocratie pour laquelle ils ne toléreront aucun recule. Tout Président de la République a l’obligation de consolider notre système  démocratique ou de perdre le pouvoir quelques soient ses réalisations économiques et sociales. Les sénégalais sont tout aussi attachés à la démocratie, à la bonne gouvernance, au respect des valeurs républicaines qu’aux réalisations économiques et sociales. Ils sont insensibles à la manipulation, à la communication mensongère et à la diabolisation des adversaires. La maturité des sénégalais a atteint un niveau tel que, le 24 février 2019, ils vont choisir librement, en connaissance de cause, le Président de la République du Sénégal pour 5 ans.

En suivant les échanges virulents entre le pouvoir et l’opposition, les sénégalais ont l’impression que les politiciens veulent jouer avec leur pays. Hier le Président Macky Sall refusait qu’un ministre de l’intérieur partisan organise la présidentielle de 2012, aujourd’hui, il veut confier l’organisation de l’élection présidentielle de 2019 à un ministre partisan. À quel jeu joue le pouvoir ? L’opposition d’aujourd’hui dénonce l’arrêté de l’ancien Ministre de l’Intérieur M. Ousmane Ngom. Génitrice de ce document quand elle était au pouvoir, on ne comprend pas l’attitude de cette opposition en 2018. Qu’est ce qui a changé pour que le PDS et ses alliés s’attaquent à un texte qu’ils avaient validé quand ils étaient aux affaires. Le pouvoir et l’opposition doivent faire leur introspection et arrêter de se jouer des sénégalais. Il faut que nos hommes politiques nous respectent et qu’ils assument leurs choix indépendamment de leur position par rapport au pouvoir. On ne peut pas accepter que nos politiciens soient pour quant ils sont au pouvoir et contre quand ils sont dans l’opposition pour une même affaire. C’est un jeu qui met à nu soit leur immaturité politique soit leur manque de sincérité quand ils parlent aux sénégalais.

Pr Demba Sow

Ecole Supérieure Polytechnique UCAD

 

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CONTRIBUTIONSAPR : HALTE AUX DISSENSIONS ET EN AVANT
Avant de s’installer au pouvoir en mars 2012 notre parti l’alliance pour la République «APR » se distinguait  des autres formations politiques par ses militants disciplinés et par une grande cohésion dans ses rangs.

Mais force est de constater que depuis quelques temps cette louable distinction a du mal à prévaloir ce qui est noté actuellement au niveau de L’APR c’est plutôt la montée des querelles intestines et des dissensions dans les hiérarchies dirigeantes.

Si les querelles internes en questions se limitaient à ses hiérarchies leurs conséquences négatives seraient facile à juguler .Tel n’est pas le cas les dissensions entre dirigeants rejaillissent sur les militants de base dans la mesure ou chaque responsable dispose plus ou moins d’une base politique locale. Et celle-ci a tendance à se ranger derrière ce responsable et à s’impliquer dans ses querelles responsable et à s’impliquer dans ses querelles. Les dissensions regrettables observées dans notre parti ne peuvent que se répercuter négativement dans la vie de l’APR. Ces répercutions sont d’autant plus nocives que les querelles sont portes à la place publique par medias interposés ou dans le cadre de conférences et rencontres politiques. Parfois sans aucune retenue. Tout cela est inqualifiable et conduit les observateurs à se demander avec justesse si les responsables de l’APR concernés se soucient réellement des intérêts supérieurs de notre pari .Pour les dirigeants apéristes bien inspirés et empreints de sagesse ,de même que pour le militant de base en phase avec les nobles idéaux de notre Président Monsieur Macky SALL ,il s’agit de travailler pour l’intérêt supérieur bien compris  de l’APR et de la collectivité nationale sénégalaise.

Travailler dans cette perspective c’est œuvrer sérieusement et sans relâche pour le développement du parti.  Pour sa massification et pour son ancrage national toujours plus profond. C‘est également entretenir en permanence l’entente et la cohésion du parti.

Ces buts majeurs ne peuvent être atteints que dans les conditions où chaque membre du parti privilégie les idées positives et considéré les autres militants comme des plus que frères. Des frères engagés comme lui dans la réalisation éclatante du « Yonnu Yokute » et dans celle des ambitions du Président de la République Monsieur Macky SALL pour le Sénégal.

Responsable et militants de l’APR qui n’avait rien trouvé de mieux que de vous invectiver il est temps de nous ressaisir et de ne pas emprunter une fausse route. Faisons taire nos querelles et oublions les dans l’intérêt supérieur de notre parti et surtout du Sénégal qui est le centre des préoccupations de notre président Macky .Evitons de blesser d’une manière ou d’une autre un frère du parti et œuvrons au rapprochement entre le président Macky et les anciens militants sincères qui ont quittés par erreur le parti.

Dans l’obstination muette où se recroquevillent les plus grands responsables du parti APR dans le département de Rufisque craignant d’être l’objet d’attaques d’un élément intouchable nous contemplons avec stupeur l’indescriptible scène de discorde et de division qui s’offre à nos yeux.

A défaut d’une prise de conscience gigantesque les militants APR s’acheminent vers une féroce bataille d’extermination telle est mon opinion.

Quant à vous notre MESSI Politique, nous avons le privilège et l’insigne honneur de travailler sous l’autorité d’un guide compètent comme vous dont l’exigence de rigueur pour lui même l’intégrité morale et la connaissance profonde des réalités de la vie constituent une source de haute compétence, de conscience professionnelle et de dévouement. Votre sens de l’équité et vos égalités exceptionnelles d’animateur et d’organisateur unanimement reconnues vous valent la sympathie le respect et la considération de l’ensemble des militantes et militants du parti APR, mais aussi de tous les citoyens conscients de notre pays.

N’oubliez jamais que vous êtes le Messi Politique envoyé au Sénégal par DIEU le tout puissant. Votre mission  consiste à faire régner la justice, le droit la démocratie sur toute l’étendue du pays. Par conséquent ; soyez un phare, une lumière un guide et une miséricorde pour ceux qui dans votre pays sont dans le désarroi.

Soyez juste et équitable, n’abuser jamais de votre pouvoir de chef d’Etat tout neuf au détriment de votre peuple et des citoyens en peine qui viendront vous voir avec espoir. Pardonner surtout les adversaires qui sont jaloux de votre personne. Dieu le Tout Puissant vous bénira et vous fera avancer pendant des années vers la grande lumière de l’illumination et vous permettra de placer avec succès le pays sur les rails de l’émergence.

Que Dieu vous bénisse

Doyen Mahmoudou WADE

Militant APR de la première heure

Rufisque

 

 

 

 

" width="200" align="left"> Avant de s’installer au pouvoir en mars 2012 notre parti l’alliance pour la République «APR » se distinguait  des autres formations politiques par ses militants disciplinés et par une grande cohésion dans ses rangs. Mais force est de constater que depuis quelques temps cette louable distinction a du ...
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Théodore Monteil : « Une nouvelle majorité parlementaire pourrait revenir sur cette décision d’amnistie »


Présidentielle au Sénégal : Le dialogue national propose une date


Macky, le Président que nous allons regretter* – El Hadji Assane Sall


Mise à l’écart par la TFM, Bineta Diallo démissionne et annonce qu’elle est actionnaire majoritaire d’un média


Affaire Sitor Ndour Après le renvoi du procès son avocat Me El Haj Diouf parle de complot


Soldats tués au Mali : l’État du Sénégal compte accompagner les familles des victimes


Le Maire de Marsassoum liste les réalisations dans sa Commune


Mamadou Diop Decroix : « Des personnes portent un projet d’élimination des confréries »


Collision entre deux bus à Kaffrine: Ce que l’on sait du drame


Samuel SARR sabre Mimi Touré


Concert de casseroles : un moment inopportun, selon le Forum du Justiciable


En tournée à Tambacounda Macky Sall annonce le désenclavement de la région


Urgent – Affaire Amy Ndiaye Gniby : Le procureur requiert 2 ans fermes contre les 2 députés du Pur, délibéré le…


Vélingara Le Rassemblement pour la Citoyenneté rejoint l’APR et fait cap sur 2024


MAMADOU SOW PRESIDENT DE L’ANADESE « La traque des pyromanes et le renforcement des peines…. »


Ucg « épinglée» par la Cour des Comptes : Mass Thiam sert une réponse salée à un « maître chanteur »


Le 3eme mandat hante Mimi Touré


Karim Wade signe son come back




Dame Diop explique aux jeunes de Keur Massar


Moustapha Niasse daa wara joguee ci boppu assemblée nationale


SÉNÉGAL : 96 nouveaux cas testés positifs au coronavirus, 109 nouveaux guéris et 17 cas graves en réanimation.


la maison de Macky à Ndouloumadji n'a jamais été incendiée


Dentaltv- Mame Mor écurie Mbaye Guèye gayndeek Faas baa ngook


Dentaltv- Liiru Jr :Wouli su deggalee boppam na jël sama avance


Dentaltv: Mame Cheikh Ibrahima Fall doit inspirer notre vivre ensemble


Kawteef: Xooleen daw tuberculose fii ci Yeumbeul


DentalTV: Teuss! Regardez ce que le comédien Baba Sy dit de Leyti Fall


DentalTV: Kaawteef! Mamadou Yaya BA se défoule sur Idrissa Seck


DentalTV- Un sage peul fixe des priorités au président Macky Sall


DentalTV:Pr Tamsir Sylla dénonce le comportement des forces... Regardez


Dental TV: Eskey! Voilà un rappelle à l'ordre d'un petit fils de sérigne Touba


DentalTv: Abdoul Khadre Kane, premier almamy du Fouta Toro


DentalTv: Moussa Baldé à ses militants " Je suis pour la coopération et la mutualisation..."


DentalTv-Imam Grande mosquée:”Démocratie ne veut pas dire indiscipline”


Polémique-Wiri Wiri - Oustaz Alioune Sall tranche le débat : "Sëy bi…"


Pr Lamane Mbaye il y a une sorte de tocardisation....


Bécaye Mbaye parle des futurs adversaires de Eumeu Sène roi des arènes


Eumeu Sène nouveau roi des arènes


Adae/j gèle ses activités dans Bby


Le Sénégal étouffe sous le poids des déchets plastiques


Dr Assane KA "Auchan n'est pas accepté au Sénégal..."


Mame Diarra Mbaye""Auchan est un prédateur économique"


"PROPLAST EST LA SOLUTION A..."


Il nous faut de la tranquillité dans ce pays


Les sacs plastiques nous tuent


Le 3ème âge de Yeumbeul sud interpelle l'état


Le centre national psychiatrique souffre d'un manque de personnel qualifié


DentalTv:Dabel BA "nous voulons une maison de la femme à Yeumbeul sud"


Bour Guéweul fusille le maire de Yeumbeul nord


Dr Alioune Diop "Il y'a une urgence de régler la question des candidatures


souleymane Ndoye invite le gouvernement à prendre ses responsabilités


Charles Mendy avertit Bougane Guèye Dany


Mame Mbaye révèle les solutions au chômage des jeunes


Les acteurs de la santé communautaire en conclave à Pikine


Les élèves également étaient de la partie


Serigne Babacar KANE rend hommage aux forces de défense et de sécurité


Belle prestation des majorettes de Rio


Tout sur le bilan financier du Forum économique de Rufisque


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Nafissatou Diouf happée par l'Apr


Rufisque honore Anta Madjiguène Ndiaye


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Une solution à l'avancée de la mer à Rufisque


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Ipar milite pour l'accès des femmes au foncier


Des stagiaires prêts à service l'école sénégalaise


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Dental Tv:" Effage agresse et jette Cité Diarafe en prison à ciel ouvert"


Macky Sall: Abdoulaye Wade a entamé le travail de l’AIBD, nous l’avons redressé et continué – Regardez


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Hué par des étudiants, Alpha Condé pique une colère noire


L'ARTP appuie l'enseignement supérieur à hauteur 2 milliards 400 millions FCFA


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L'auto-stop, un danger social


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